En France, le système scolaire encourage les bons élèves à faire des mathématiques. Elles sont la matière royale, celle avec laquelle on prouve son intelligence avant d’accéder à l’élite de la nation. Maths et informatique orientent vers de belles carrières d’ingénieurs comme vers bien d’autres carrières qui n’ont rien à voir avec les sciences. Les entreprises raffolent des profils d’ingénieurs, même si c’est pour en faire des commerciaux. Dans le monde du numérique, les matheux sont particulièrement appréciés, surtout s’ils ont appris à faire parler les données, composer des algorithmes et extraire de l’intelligence. On recrute plus de data scientists que de poètes, n’est-ce pas ?
Aujourd’hui, peut-être. Mais demain, c’est moins sûr. Certes, les carrières scientifiques ont encore le vent en poupe. Mais si on n’a pas la bosse des maths et qu’on n’est pas un brillant programmeur, mieux vaut aujourd’hui cultiver l’art de combiner les mots. Les “poètes” sont en train de prendre leur revanche.