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24 juin 2016 / Switch Collective – Laetitia Vitaud

En France, le système scolaire encourage les bons élèves à faire des mathématiques. Elles sont la matière royale, celle avec laquelle on prouve son intelligence avant d’accéder à l’élite de la nation. Maths et informatique orientent vers de belles carrières d’ingénieurs comme vers bien d’autres carrières qui n’ont rien à voir avec les sciences. Les entreprises raffolent des profils d’ingénieurs, même si c’est pour en faire des commerciaux. Dans le monde du numérique, les matheux sont particulièrement appréciés, surtout s’ils ont appris à faire parler les données, composer des algorithmes et extraire de l’intelligence. On recrute plus de data scientists que de poètes, n’est-ce pas ?

Aujourd’hui, peut-être. Mais demain, c’est moins sûr. Certes, les carrières scientifiques ont encore le vent en poupe. Mais si on n’a pas la bosse des maths et qu’on n’est pas un brillant programmeur, mieux vaut aujourd’hui cultiver l’art de combiner les mots. Les “poètes” sont en train de prendre leur revanche.

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24 juin 2016 / 99U – 

For professional athletes, facing and overcoming pain, adversity, and discomfort is all part of a day’s work. Knowledge workers, the majority of the workforce today, encounter a different type of adversity — intellectual discomfort.

You know the feeling of intellectual discomfort. It’s that gut reaction you feel when you prepare to start a project, and, as you skim the document, you think to yourself, Damn, this is going to be hard.

This will push your intellectual capacity. And that feels challenging, overwhelming and scary. In this moment, you might stall. You might even choose to give up.  Or worse – not even give it a shot, delegating it to someone else. This is the work you know you were born to break through to get to your best future self.

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07 mar 2016 / Télérama – Weronika Zarachowitz

Les technologies modernes nous sollicitent de plus en plus, et chacun semble s’en réjouir. Or, cela épuise notre faculté de penser et d’agir, estime le philosophe-mécano Matthew B. Crawford.

« Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre », écrivait déjà Pascal en son temps. Mais que dirait l’auteur des Pensées aujourd’hui, face à nos pauvres esprits sursaturés de stimulus technologiques, confrontés à une explosion de choix et pour lesquels préserver un minimum de concentration s’avère un harassant défi quotidien ? C’est cette crise de l’attention qu’un autre philosophe, cette fois contemporain, s’est attelé à décortiquer.

Matthew B. Crawford est américain, chercheur en philosophie à l’université de Virginie. Il a la particularité d’être également réparateur de motos. De ce parcours de « philosophe mécano », il a tiré un premier livre, Eloge du carburateur. Essai sur le sens et la valeur du travail, best-seller aux Etats-Unis.

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